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A la sauvette …

 

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Sans doute cette photo ne devrait-elle pas figurer ici parce qu'elle ne fut pas prise à la dérobée mais cette vieille compagne de plus de douze ans résume ici, avec ce regard moins inquiet qu'interrogatif, l'humeur du moment. Je n'ignore rien de ces pulsions nous incitant plus ou moins consciemment à prêter à nos animaux domestiques réactions, émotions, voire sentiments humains ou de nous y projeter.

Pourquoi interpréter ? Ce regard et ce jeu d'ombres et de couleurs - quoique réduites presque exclusivement au noir et blanc - y pourvoient aisément …

 

Un jour de soleil ces vacances de Février … il n'en fallait pas plus pour que les gamins de centres aérés fussent de sortie. Affublés de ces gilets orange où l'atroce le dispute à l'inélégant, ils formaient cortège bruissant de rires et de cris … rien que de très ordinaire.

Mon regard attiré par ce geste de la main devant la bouche comme pour mieux confier un secret ou parole destinée à sa seule interlocutrice.

On trouvera maintes interprétations sur Internet d'un tel geste : la communication non verbale affriole tant les marketeurs de tout poil et les gourous charlatans élucideurs de tout et n'importe quoi …

J'aime y voir quelque chose d'universel : ce souci au sein de la foule, dans le brouhaha du collectif, de ménager néanmoins l'espace intime de l'individu, du secret … du silence.

La main dessine, des lignes, des frontières ; elle partage et interprète bien avant de frapper, meurtrir ou cacher. Aristote y voyait le signe de notre intelligence. Sans doute.

Le fruit si complexe de notre humanité si ambivalente.

Sur la façade de la Fédération Française de Football boulevard de Grenelle. Une fédération qui a fait parlé d'elle, pour les dérives de son président, les excès managériaux de certains et de ces - un peu - plus anciens scandales de chantage, de dopage …

Qu'importe ici.

Mais ces représentations de gestes ouvriers par excellence m'ont laissé dubitatif …

Cynisme achevé ?

Mépris pour le public qui les a placés sur ces tréteaux ?

Ironie ?

Oxymore ?

Bien plus simple : foutage de gueule …

Vulgarité.

Une main toujours … Elle attendait sous le porche, à l'abri de la pluie. Un taxi seulement …

Pluie dont la rareté nous inquiète mais la présence nous indispose

D'où venait-elle ? Où allait-elle ? Rentrait-elle ? ou au contraire s'aventurait-elle à sortir bravant tant d'humidité ?

On le devine l'image ne vaut que pour l'imagination à quoi elle se prête avec bienveillance.

 

L'envers du décor ! Un tableau bientôt exposé Palais de Tokyo …

Qui a jamais prétendu que l'art aux antipodes de la géométrie récusait la ligne droite.

Il suffit de regarder : toujours à la fin nous mettons dans des cadres.

Qu'importe d'ailleurs il suffit de ne s'y point laisser prendre : pour terrifiantes qu'elles soient parfois, les lignes qui ne sont que des idées ne sont en vérité jamais droites.

Pour l'aisance avec laquelle les volatiles ont conquis tout espace qui leur convint et n'avoir même plus crainte de nos irruptions.