Le miel et le fiel...
Copé, l'inénarrable va-t-en guerre de l'UMP, prompt à faire flèche de tout bois n'en est pas à un paralogisme près.
Aux journées parlementaires de l'UMP qui se sont tenues à St Cyr sur Loire, l'annonce du choix d'Arnaud Montebourg en faveur de François Hollande a suscité de vifs sarcasmes. "C'est l'alliance de la carpe et du lapin", selon Jean-François Copé, qui souligne les "combinaisons d'appareil".
La gauche molle n'est pas décevante, elle est exactement dans ce que nous imaginions, c'est-à-dire la gauche sans courage, sans ambition, prête à toutes les compromissions, inapte au commandement
L'argument doit bien relever de ces éléments de langage tout prêts que l'on sortira quelque soit le contexte.
Savoureux
On comprend bien :
- ou bien Montebourg penchait vers Aubry et alors la gauche allait son chemin, mais radical, qui permet d'agiter le chiffon rouge du bolchévisme, voire du populisme
- ou bien ce dernier comme finalement ce fut le cas opte pour Hollande, et ce sera l'argument de la carpe et du lapin, de la combinaison, et donc, à la fois de la trahison idéologique .
On notera, au passage que la référence à la gauche sans courage est une savoureuse reprise de la gauche molle qu'Hollande est supposé représenter ; que ce faisant Copé se permet lui aussi de reprendre l'allusion insidieuse.
Une gauche donc déchirée dans la fausse alternative Copé : ou bien être bolchévique et être un épouvantail ; ou bien être lâche et être un repoussoir.
Qu'il est ingrat le rôle de chef de parti .....