L'émission en quelques mots
Tonalité
Contraste saisissant à les comparer sur deux semaines, entre la verve passionnée d'un Mélenchon et le calme presque olympien d'un Hollande qui aura surtout voulu mettre en avant son expertise, sa rigueur, sa détermination.
Non que l'émission fut ennuyeuse, mais elle manqua singulièrement d'aspérité à la confrontation d'avec Juppé près.
Arrogance
Celle que Juppé n'a cessé de vouloir relever, sans toujours parvenir à convaincre, même su la presse, ça et là, mais l'UMP naturellement, en aura repris le refrain.
Ce qui se jouait ici, en réalité, sous la tentative après tout logique de déstabiliser l'interlocuteur, c'était en réalité la mise en évidence de la stature ou non de l'impétrant tant demeure le refrain incontournable de la majorité sortante consistant à pourfendre l'inexpérience et donc l'incompétence de l'adversaire quand on défendait soi, un président qui aurait, au niveau international comme intérieur, fait la preuve de sa capacité à affronter les problèmes, les crises et les conflits ; consistant à suggérer que l'adversaire demeurait indécis, incapable de prendre des décisions et d'affronter les antagonismes quand le président sortant quitte à en reconnaître certaines manifestations outrancières, aurait démontré jusqu'à satiété sa stature d'homme volontaire, fin négociateur etc.
D'où l'obligation où Hollande se mit de se présenter non seulement avec cette austère
Où l'on retrouve, au creux même de ce qui ne pourrait être qu'une gentille petite embardée hors de la sérénité politique, quelque chose de bien plus profond qui touche à la conception même du pouvoir, à l'esprit même de la Ve République.
Transcendance