palimpseste Chroniques

Disparition de S Hessel

Il est parti aussi discrètement que ces deux dernières années il avait envahi les médias : sans qu'on le voie venir ! Aujourd'hui tout le monde ou presque y va de son éloge et le moins émouvant n'est pas la déclaration d'amour qu'en fit Demorand dans le Libé d'aujourd'hui !

Personnage intègre sûrement, surgeon de cette vieille Europe qui savait de ses mélanges fomenter le meilleur d'elle-même quand s'ammoncelaient déjà les noirs nuages de l'horreur. Les siens étaient libres ! il sut toujours le rester.

Il y avait quelque chose de cocasse l'année dernière de voir ainsi deux nonanégaires (lui et Morin ) parler presque seuls d'avenir et d'espérance quand tous ne parlaient que de crise voire de décadance.

Il s'en est allé sur un cri d'indignation et me fait tellement penser à ce poème d'Aragon :

J’en ai tant vu qui s’en allèrent
Ils ne demandaient que du feu
Ils se contentaient de si peu
Ils avaient si peu de colère